Alnir

Apparence

Description physique générale

Alnir est un homme blanc, jeune adulte d’environ vingt-cinq ans, taille moyenne (1m75). Silhouette nerveuse, démarche assurée, gestes précis d’homme habitué au combat rapproché. Une cicatrice nette traverse son visage, séparant la peau juste au-dessus et au-dessous de l’œil 

Cheveux noirs, taillés en dégradé court, toujours en bataille, accentuant un air farouche. 

Tenue et accessoires

En mission, Alnir porte une armure de cuir renforcé, souple et sombre, conçue pour la discrétion autant que pour la mobilité. Une cape à capuche dissimule sa silhouette et lui permet de se fondre dans les ombres. Ses armes de prédilection sont deux épées courtes semi-recourbées aux lames dentelées, forgées pour des frappes rapides et brutales. À sa ceinture, il garde plusieurs couteaux de lancer, qu’il manie avec une précision mortelle.

Personnalité

Caractère

En dehors des missions, Alnir se montre nonchalant, désinvolte et souvent narquois. Il aime provoquer par ses mots ou son attitude, comme pour tester les limites de ceux qui l’entourent. Cette façade moqueuse et arrogante masque une attention constante à ce qui l’entoure, même lorsqu’il donne l’impression de s’en désintéresser.

En mission, il devient d’un calme tranchant, calculateur et attentif au moindre détail. Son esprit reste toujours en mouvement, cherchant la faille ou la meilleure approche, sans jamais se précipiter.

S’il semble détaché du monde, certaines choses fissurent son masque : la violence gratuite, la cruauté, les faibles, et surtout les injustices faites aux enfants ou aux démunis. Ce sont les rares moments où sa désinvolture s’efface, laissant entrevoir une colère froide et une forme de compassion qu’il ne revendique jamais.

Lorsqu’il accorde sa confiance, elle est entière. Peu importe les origines ou le passé, Alnir se montre d’une loyauté absolue, même si cette fidélité se dissimule derrière son ton léger et son humour provocateur.

Motivation

Alnir Ulfark agit avant tout pour l’argent. Tant que la paye suit, sa loyauté ne vacille pas. Il ne se bat ni pour une cause ni pour un idéal, mais pour le poids d’une bourse bien remplie. Pourtant, malgré ce cynisme apparent, il garde un certain sens moral : il ne supporte pas la cruauté gratuite envers les démunis ou les enfants sans défense. Face aux puissants, aux notables ou à ceux qui vivent sans connaître la misère, il n’a en revanche aucune pitié. Son ambition est simple — survivre, s’enrichir, et parfois, faire justice à sa manière pour ceux que le monde oublie.

Relations

Alnir a travaillé pour de nombreux employeurs au fil des années, d’abord au service des gangs de Restov, puis comme tueur à gages pour des nobles et diverses factions. Chaque contrat lui a appris à survivre, à s’adapter et à se méfier des alliances trop faciles. Aujourd’hui, il a rejoint Ravel, un groupe qu’il estime différemment des autres. Il y a trouvé une structure, une cause qu’il respecte, et surtout des individus envers qui il semble accorder une forme de confiance rare chez lui.

Sur le plan personnel, Aliénor, sa jeune sœur de trois ans sa cadette, demeure ce qu’il a de plus précieux. Bien qu’elle sache se défendre, il veille toujours sur elle, souvent à distance, sans jamais vraiment cesser de la protéger.
Il partage aussi un lien profond avec Aelia, sa meilleure amie et la seule personne en qui il a une confiance totale. Leur relation dépasse les mots et les apparences : derrière leur complicité d’assassins se cache une affection silencieuse, une intimité qu’Alnir tait, mais qui guide nombre de ses choix.

Histoire

Origine

Alnir Ulfark ne connaît pas son âge exact. Il estime avoir vingt-cinq ans, mais depuis toujours, le temps n’a jamais été qu’une succession de jours à survivre. Il n’a aucun souvenir de parents. Ce qu’il sait, en revanche, c’est qu’il n’a jamais été seul. Une petite sœur, Aliénor, trois ans plus jeune, a toujours été là, fragile au début, puis de plus en plus vive. Il l’a portée, nourrie, protégée, élevée comme il a pu dans les ruelles crasseuses de Restov.

Leur enfance s’est forgée dans les bas fonds, un territoire où seules la débrouille et la violence permettent de voir le lendemain. Aelia, leur meilleure amie, a rapidement rejoint leur duo. Ensemble, ils volaient, rançonnaient, combattaient, prenaient la vie quand il le fallait et s’y accrochaient quand la leur était menacée. En grandissant, ils ont circulé d’un gang à l’autre, au gré des opportunités ou des trahisons, jusqu’à devenir des ombres respectées dans ce monde de misère.

Aliénor grandissait à son tour, et Alnir s’assurait qu’elle n’apprenne jamais seulement à survivre, mais aussi à se défendre. A l’âge adulte, il était devenu tueur à gages. La pègre locale l’utilisait d’abord, puis des commanditaires plus lointains se mirent à demander sa lame. Nobles, factions politiques, criminels de haute volée. L’argent guidait ses pas et lui suffisait. Aelia était devenue sa compagne, mais leurs contrats finirent par séparer leurs routes. Pourtant, Alnir revenait toujours à Restov. Il déposait de l’argent pour sa sœur, passait du temps avec Aelia quand leurs chemins se croisaient encore, et repartait dans l’ombre dès que son nom circulait à nouveau.

Un jour, il accepta une mission donnée par le bailli d’un petit village appuyé par le baron local. La demande était simple: éliminer un fermier soi-disant dangereux. Alnir n’avait jamais posé de questions jusque là. Ce n’était pas son rôle. Pourtant, au moment d’agir, quelque chose se fissura. Peut-être un instinct, peut-être une lassitude silencieuse. Il observa la cible, s’intéressa enfin au pourquoi du contrat. Le fermier n’était pas une menace. Le bailli voulait ses terres fertiles et convoitait sa femme et ses filles pour les vendre comme esclaves au baron.

Cette vérité ranima en Alnir un dégoût ancien. Dans les bas quartiers de Restov, la loi du plus fort règne, mais personne n’y tolère que les puissants viennent humilier ceux qui n’ont rien. Et, surtout pas lorsque des enfants sont en jeu. Là-bas, lorsqu’un arrogant croit pouvoir s’imposer sans conséquences, on lui rappelle ce qu’il en coûte.

Le lendemain, ce ne fut pas le fermier que l’on retrouva mort, mais le bailli, la gorge ouverte, accompagné de toutes les preuves de ses rapts récurrents. Trois jours plus tard, le baron suivit, exposé pour son trafic d’esclaves. Personne ne trouva jamais le vrai coupable, mais l’affaire mit fin à leur commerce.

Alnir reprit sa route sans un mot. Il honorait ses contrats, mais désormais il choisissait ses cibles avec un regard plus froid et plus lucide. C’est ainsi qu’il attira l’attention de la guilde Ravel, qui appréciait les lames discrètes dotées d’un sens aiguisé de la justice personnelle.

Aujourd’hui, sa nouvelle histoire commence au sein de cette guilde. Peut-être y trouvera-t-il enfin un foyer. Peut-être aussi un endroit où sa sœur n’aurait plus à survivre. En attendant, il avance comme il l’a toujours fait, silencieux, attentif, prêt à mordre si on tente d’écraser ceux qu’il protège.

Ravelien

Au sein de Ravel, Alnir reste fidèle à lui-même. Derrière son allure nonchalante et son ton provocateur, il observe, jauge et teste ceux qui l’entourent. Ses remarques narquoises, parfois piquantes, ne sont qu’un moyen de mesurer la solidité des autres et de masquer sa propre méfiance. Il donne l’impression de se détacher de tout, mais rien ne lui échappe vraiment.

Encore novice dans la guilde, il agit avec prudence, préférant écouter plutôt que parler, et n’accorde sa confiance qu’avec lenteur. En mission, il demeure d’un calme méthodique, précis dans ses gestes comme dans ses décisions. Ce détachement apparent fait de lui un exécutant redoutable : réfléchi, discret, efficace.

Malgré sa désinvolture, Ravel semble peu à peu trouver une place dans son regard. L’idée d’un foyer, d’un lieu où la loyauté et le silence ont encore un sens, le retient. Peut-être qu’un jour, s’il estime que ce groupe en vaut la peine, il y fera venir Aliénor et Aelia. Pour l’heure, il attend, observe et agit — à sa manière, avec ce mélange d’ironie et de lucidité qui ne le quitte jamais.