Aoi Enrei
Apparence
Description physique générale
Une jeune femme aux allures presque démoniaques. Elle porte des vêtements typique du Tian Xia, et arbore une coupe de cheveux majoritairement courte, si l'on excepte la longue queue de cheval qui pend dans son dos. Ses yeux sont vairons: l'un est bleu, l'autre jaune. Sur son front trônent deux cornes noires. Elle arbore en général un petit sourire satisfait, et un air décontracté. Une sacoche de voyage pend à son côté. Des bandelettes ornent ses mains, terminées par des griffes noires épaisses.
Histoire
Origine
Je suis née Kitsune, mais à Chu Ye, mon peuple ne connaît qu’une seule forme : celle de l’esclave. On m’a enfermée, façonnée, et on m’a appris à écrire avant même que l’on m’autorise à parler. Dès la naissance, on m'a arraché aux mains de mes parents, et un précepteur Oni s'est occupé de moi. Il m'a élevé pour Le servir. Une vie que j'ai accepté.
Je ne me fais pas d'illusion de liberté éternelle. On nous force à rester en forme humaine, pour nous rappeler à quel point nous sommes fragiles. On m'a appris les rudiments de l'étiquette, de la langue, de l'écriture. Une chose pour laquelle j'étais particulièrement douée.
Ma vie pour Lui. Mes journées étaient toutes les mêmes. Je me réveillais aux aurores, servait de greffière toute la journée, mangeait lorsque l'on me l'autorisait, et allait dormir uniquement lorsque le Shogun n'avait plus besoin de mes services.
J'ai reçu l'ultime honneur de recevoir le sang du Shogun. Une cérémonie réservée aux plus dévoués parmi les esclaves. A la fois pour honorer la dévotion, et pour les marquer. C'était extrêmement douloureux. Je me souviens avoir tant hurlé et pleuré, au point que les murs du palais résonnent encore de mes cris et mes larmes. Mais j'ai tenu bon. Et lorsque j'ai émergé du rituel, je n'étais plus la même.
Mon feu intérieur s’est éveillé : bleu, froid et pur, brûlant sans consumer. C’est à ce moment que l’enseignement martial a commencé. Chaque kata, chaque souffle, chaque mouvement était un outil pour discipliner ma rage et mon corps, transformer l’obéissance en force, et canaliser les Flammes Intérieures. Tout cela à Son service.
On a remarqué que j'étais capable. Bien sûr, ma force n'étant pas égale à celle d'un oni, les leçons avaient plus l'air de passage à tabac que de réel entrainement. Me faire tabasser par les professeurs était préférable à finir en repas. C'était le sort réservé aux esclaves rebelles.
On m’a aussi appris des langues étrangères : le taldane pour la diplomatie, le jotun pour converser avec les géants, et le chthonian, langue des oni, pour comprendre et maîtriser leur puissance. "C'était nécessaire", disait mon professeur, même si cela m'écorchait la langue et me donnait des migraines. Mais je tenais bon. La servitude était préférable à la mort. Et si je servais suffisamment bien, parfois, des privilèges m'étaient accordés: avoir ma propre chambre, pouvoir prendre mes repas avec le Maître, ou observer une partie de shogi ou de gô, les soirs, après les conseils et les décrets du Shogun. J'étais privilégiée pour ma dévotion.
"Tu es destinée à plus grand, pour servir notre Maître." me répétait-on en boucle.
Je ne sais pas encore si ma flamme brûle pour survivre ou pour tout réduire en cendres. Mais je sais une chose : je suis Aoi Enrei, le nom offert par mon Maître. Et cette flamme ne s’éteindra pas tant que j’en aurai la volonté. Et la volonté qui m'anime est... de Le servir. J'obéirais.
Il m'a dit de traverser la mer pour m'entrainer. Il avait entendu parler d'une guilde de mercenaires. Un vivier de talents. Un endroit où je pourrais me renforcer, apprendre, observer d'autres cultures. Il m'a ordonné de m'y rendre. De me faire engager là bas. Et de revenir quand je serais plus forte, pour mieux le servir. C'est un semblant de liberté. Peut-être de rencontrer d'autres gens. En cachant qui je suis, d'où je viens, ce que je ressens, j'ai la possibilité de devenir forte. Pour Lui.
