Un petit tatouage est apparu sur son tibia droit, représentant un visage de Dryade aux yeux fermés, entourés de fleurs fanées.

Suite à ses récentes aventures, elle à troqué son armure de peaux par une armure de plaques complète. Cependant, elle à fait l'effort de la recouvrir de motifs tribaux et autres symboles religieux/culturels.

Elle est cependant sujette à des pics de dépression et de perte d'espoir. Sa soeur ne s'étant toujours pas manifestée auprès d'elle au combat, elle craint que sa ferveur ne soit pas assez forte... ou bien que les sagas des Valkyries soient bien plus embellies que ce qu'elle croyais et qu'elle à pris des passages symboliques au pied de la lettre. Selon elle, si Astrid ne peut combattre, même après sa mort, elle échouerait en tant que Valkyrie.

Contrairement aux préjugés, elle ne cherche pas une mort glorieuse, mais une vie glorieuse. Cependant, elle fera de son mieux pour protéger quiconque se trouve de son côté de son bouclier, quitte à prendre les coups à leur place.

De plus, bien qu'elle aime se battre, elle trouve plus romanesque de résoudre un conflit sans tirer l'épée, par la Diplomatie et la discussion. Elle considère ça comme une preuve de sa réputation (elle à lu l'Art de la Guerre une fois, elle à beaucoup aimé le passage sur ce concept de "victoire sans combattre).

Récemment, elle s'est liée d'amitié avec une jeune femme tout juste arrivée à Absalom. Il s'agit de la Fey "sauvée" lors de la quête L'armée des ombres. Celle-ci lui fournit des Talismans temporaires de temps à autres.

Un jour, alors qu'elles avaient environ quinze ans, leur village fut attaqué lors d’un raid. Astrid trouva la mort ce jour-là. Consciente que sa sœur n’était pas apte à combattre, Brunhilde lui ordonna de s'occuper des enfants et des vieillards, de les conduire en sécurité pendant qu'elle-même rejoindrait les adultes pour défendre le village. Astrid s'acquitta de sa tâche en rassemblant les plus faibles dans une hutte éloignée des combats. Mais alors que les assaillants battaient en retraite, le conflit s'étendit jusqu'à cette hutte. Les flammes l’engloutirent, et le toit s'effondra. Dans les décombres, le corps d’Astrid fut retrouvé, loin de sa lance, qui était restée immaculée.

« Elle a fui le combat et est morte loin d’une lance qui n’a jamais goûté le sang. Elle ne mérite aucun honneur, son corps sera jeté aux bêtes. »
Brunhilde protesta, arguant que le sacrifice de sa sœur avait permis de sauver de nombreux enfants et vieillards, mais personne ne voulut l’écouter. Astrid, aux yeux de tous, n’avait montré ni courage ni honneur.

Les années qui suivirent furent difficiles pour Brunhilde. Les cauchemars de cette nuit fatidique la hantaient, et le souvenir du sort injuste de sa sœur la priva de sommeil et de toute joie. Un jour, elle prit son courage à deux mains et alla consulter les Anciens, les prêtres et sages de son peuple, qui pouvaient parfois être de jeunes adultes. En entrant dans le temple, elle remarqua leurs sourires en coin, comme amusés par la situation. Cela n’accentua que davantage sa honte, car elle savait que demander audience auprès d’eux risquait de la déshonorer. L’un d’eux s’approcha et l’invita à le suivre : elle était attendue.

Une Ancienne l'attendait dans une pièce faiblement éclairée. Brunhilde s’assit en face d’elle et la salua respectueusement, comme le voulait la coutume lorsqu’un Ancien te reçoit.
« Alors, tu souhaites restaurer l’honneur d’Astrid ? » lui demanda la vieille femme. Brunhilde resta sans voix face à cette question directe. Elle-même ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait. Elle aimait sa sœur, mais ne parvenait pas à accepter le jugement de son peuple. Pourtant, la douleur ne disparaissait qu’en se conformant à l’idée qu’Astrid avait vécu et était morte en lâche. Mais cette douleur se transformait en honte et en colère, semblable à celle que l’on ressent face à un être cher mourant d'une maladie incurable.

« Toi seule peux l’aider, Brunhilde. Astrid est morte loin de sa lance, une arme qui n’a jamais goûté le sang. Son corps a été privé des honneurs funéraires de notre peuple. C’est un fait, c’est arrivé, et personne ne peut le changer, pas même les dieux. As-tu déjà entendu parler des Valkyries ? »
« Oui... enfin, je crois, répondit la jeune femme. Mais aucune n’est descendue sur terre depuis des siècles... »
« Tu te trompes, répondit l’Ancienne en souriant. Je parle de ces guerriers qui, armés de lance et de bouclier, combattent au nom d’un être cher pour les emmener au Valhalla. »
« Ce ne sont que des légendes, Ancienne. Même vous n’en avez jamais croisé, » répondit Brunhilde avec scepticisme.
« Heureusement, en effet ! Si j’en avais croisé une, elle aurait sans doute échoué à sa mission, » ria-t-elle.

L’Ancienne se leva, alla chercher une lance adossée à un mur et la tendit à Brunhilde.
"Prends sa lance, soeur d'Astrid. Garde son souvenir, Brunhilde. Couvre ta peau de vos tatouages, Valkyrie. Et ensuite, rejoignez-nous au Valhalla. Nous vous y attendront, et nous écouteront les skaldes chanter la saga de la Jumelle Guerrière, Brunhilde la Valkyrie."

La lance que Brunhilde prit dans ses mains était ornée du collier qu’elle et sa sœur partageaient. Les Anciens avaient conservé la lance et le collier, attendant le jour où Brunhilde viendrait réclamer ces objets pour les emmener dans la bataille. Alors qu’elle quittait le temple, les Anciens répétaient en chœur la litanie prononcée par l’Ancienne. Tous les membres du village présents la regardaient avec stupéfaction. Des murmures, certains admiratifs, d'autres envieux, accompagnèrent le début de sa saga.

À l’extérieur, la Valkyrie poussa un cri de rage et de triomphe. Elle pointa sa lance vers les cieux et hurla :
« Dieux ! Qui que vous soyez, écoutez-moi ! Je vous lance un défi ! Envoyez-moi dans les combats les plus féroces, mettez ma force et ma foi à l’épreuve ! Je prouverai que les Valkyries existent encore, et qu’Astrid, ma sœur, est digne de se tenir à vos côtés au Valhalla. Et si ma peau reste vierge de tatouages et que ma lance ne goûte pas assez d'ennemis pour satisfaire vos attentes, alors effacez nos noms de l’Histoire ! »

Un tel défi ne passa pas inaperçu. Cayden Cailean lui accorda la bénédiction du Divine Dare, marquant le début de la seconde strophe de sa saga :
« La Valkyrie, sa lance dans la main gauche et son bouclier dans la main droite, quitta son village, une main spectrale et carmin posée sur son épaule. »