Flocon

Apparence

Description physique générale

"Flocon" est une petite elfe, qui semble avoir arrêté sa croissance à la fin de son adolescence, presque enfantine dans sa taille. L'air curieux et doux, ses cheveux longs, d'une couleur blanche presque bleutée, tombent en cascade sur ses épaules. Sa peau est pâle, marqué de filaments noirs aux motifs cosmiques. Ses yeux sombres, comme ceux des elfes, arborent des reflets bleutés. Elle porte des vêtements simples aux couleurs sombres, ornés de peu de motifs. Deux longues manches de tissus couvrent ses avant-bras. En guise d'équipement, elle n'a qu'une sacoche. Et elle est pieds nus.

Personnalité

Caractère

Sous son apparence presque enfantine et douce, Flocon est en réalité un petit bout de femme au caractère bien trempé... quand elle n'est pas en train de rêvasser. Particulièrement gloutonne, la petite elfe est souvent en train de regarder en l'air, de faire des mouvements un peu bizarres dans son coin, ou de fredonner à voix basse. Lunatique, diraient certains. Parfaitement saine d'esprit, répondrait-elle. 

Elle déteste qu'on fasse des remarques sur sa petite taille, ou qu'on l'infantilise.

Elle adore manger.

Histoire

Origine

Née dans une famille modeste, fille de tailleurs, elle fut vite captivée par les motifs qui ornaient les vêtements créés par ses parents, mais pas par le tissu. Elle voulait dessiner les motifs de ses propres doigts, aussi se dirigea-t-elle vers les domaines artistiques. La peinture, le dessin, devinrent ses domaines. Aucun courant de peinture ne lui échappait, et à l’âge de quatre-vingt-douze ans, elle fut même récompensée pour ses exploits artistiques, de nombreux dignitaires venant faire la queue pour obtenir l’une de ses toiles. On la murmurait bénie par les divinités des arts, chuchotant que ses mains pouvaient peindre des miracles.

Quelques années passèrent avant que sa vie ne bascule brutalement.

Un jour, alors qu’elle peignait le ciel et l’envol des griffons, elle s’effondra, plongée dans un coma mystérieux. Elle n'était qu'à peine adulte.

Pendant trente-trois années, elle demeura figée devant sa dernière œuvre, les yeux ouverts, la respiration calme, comme suspendue hors du temps. Personne n’osa la réveiller de ce sommeil. Nombre d’érudits vinrent l’ausculter, tenter de déterminer ce qui lui arrivait. Elle était simplement maintenue dans cet état par quelque chose qu’ils ne pouvaient voir, ou entendre. Son corps avait cessé de grandir, et son apparence resta enfantine malgré son âge qui avançait. Elle n’était pas morte, non. Simplement en stase, maintenue par … quelque chose. Ceux qui l’approchaient ressentaient un profond malaise, comme si quelque chose d’autre que ses grands yeux ouverts les observaient.

Son réveil se fit dans le bruit et la douleur. Pour la première fois depuis si longtemps, ses paupières clignèrent. Elle prit une longue respiration, comme si son souffle s’était retenu si longtemps et un cri inhumain sortit de ses poumons. Alors que la lumière du soleil perçait à nouveau ses paupières, elle s’effondra, en sueur. 

Son corps entier la brûlait, comme si son propre sang était en ébullition, et elle fut immédiatement examinée par des guérisseurs… qui ne trouvèrent rien d’autre qu’une apathie dûe à son long “sommeil”. Il lui prit un certain temps avant de bouger normalement. La seule chose que les érudits détectaient sur elle furent un résidu de magie dont elle n’avait pas conscience.

Elle n’avait aucun souvenir de ce qu’il s’était passé.

"Bienvenue, mon enfant."

Des marques noires s’étaient dessinées sur sa peau, mouvantes comme des encres vivantes. Et surtout, sa magie s’était éveillée. Inconnue, instable, étrangère. Avec elle vinrent les murmures : des voix venues d’ailleurs, douces et froides, lui parlant d’étoiles oubliées et de vérités interdites. Elle était la seule à les entendre. Elle crût devenir folle. Et pour oublier, elle se replongea dans la peinture.

Chacune de ses toiles était devenue dérangeante, difficile à regarder, sauf pour elle. Des gens quittèrent des expositions en hurlant. D'autres venaient à se faire du mal. Ce qui lui apportait autrefois de la joie et des louanges, était devenu une source de peur. De crainte. De folie. De regards haineux et terrifiés. Le jugement dans le regard de ses pairs n'était plus bienveillant, la poussant à faire mieux. Ils la craignaient. La jugeaient comme folle et paria.

"Ils ne comprennent pas. Moi, je vais te guider."

Elle délaissa la peinture, essayant de comprendre ce qu’il se passait en elle, guidée par les murmures.

Cela lui prit un certain temps à comprendre cette magie. Sous les regards médusés, effrayés des magiciens plus expérimentés qu’elle, des choses du Grand Au-Delà se manifestaient par ses incantations murmurées. 

Chassée de sa cité natale par crainte, elle quitta les forêts elfiques du Kyonin, errant de caravane en caravane, offrant ses talents en échange d’un abri et de voyages. Elle prit le nom de Flocon, murmuré par les voix dans sa tête, oubliant son propre nom, son surnom, tout ce qui lui avait été attribué, laissant derrière elle sa vie d’avant. La peinture, les motifs, sa famille, son succès. 

"Va, mon petit Flocon. Je te guiderai sur la bonne voie."

Ses voyages la menèrent à Absalom, jusqu’à la guilde de Ravel, dont elle entendit parler. Hésitant au premier abord à pousser les portes de l’établissement, une petite voix dans sa tête la poussa à entrer.