Gustave

Apparence

Description physique générale

Gustave est un leshy pomme de pin, au corps large et arrondi. Il est entièrement recouvert d’écailles brunes épaisses, disposées en couches régulières qui couvrent son corps du haut de la tête jusqu’aux jambes. Ces plaques rigides, de forme triangulaire, lui donnent une apparence structurée, avec des reliefs nets et une texture sèche.

Entre certaines de ces écailles, on peut voir apparaître des touffes de matière végétale verte. Une mousse dense s’étend sur son torse et remonte jusqu’à son visage, formant une barbe fournie. Cette mousse semble pousser naturellement sur lui, avec des fibres souples et irrégulières.

Ses bras sont faits de bois noueux. La surface de ses membres est marquée de creux, de nœuds et de fissures, comme si elle avait été formée par la croissance lente d’un arbre. Ses mains sont longues, articulées, avec des doigts robustes terminés par des extrémités arrondies. Ses jambes, solides et épaisses, se prolongent jusqu’à des pieds larges, semblables à des racines.

Sur le sommet de sa tête, une petite branche dépasse, fine et légèrement courbée. Elle sort directement du centre de sa tête, entre les écailles, comme une pousse vivante.

Corps et visage

Le corps de Gustave est trapu et recouvert d’écailles brunes épaisses, disposées en couches régulières sur toute sa surface. Entre certaines plaques, de la matière végétale verte apparaît par endroits. Une mousse dense pousse sur son torse et le bas de son visage, formant une barbe fournie.

Son visage est simple, avec des yeux sombres enfoncés et peu de traits marqués. Les écailles encadrent sa tête, et une petite branche pousse au sommet, droite et fine.

Personnalité

Caractère

Gustave est un être profondément gentil, imprégné d’une douceur naturelle qui contraste avec son apparence rugueuse et inhabituelle. Il ne cherche jamais le conflit et préfère mille fois apaiser une tension par quelques mots rassurants ou un silence bienveillant que par la confrontation. Sa simple présence est apaisante comme un arbre ancien sous lequel on viendrait se reposer après un long voyage.

La violence qu’il a connue l’a profondément marqué, mais elle ne l’a pas endurci. Au contraire, elle a renforcé en lui le besoin d’offrir un peu de paix et de réconfort aux autres, même et surtout aux âmes troublées. Il croit que la patience, l’écoute, et parfois même un bon repas, peuvent guérir bien des choses.

Depuis son emprisonnement, Gustave a développé un appétit solide. L’expérience de la faim, du vide douloureux, a laissé en lui une peur muette. Il mange avec plaisir, voire avec passion, chaque repas devenant une sorte de célébration de la vie retrouvée. Il apprécie tout particulièrement les plats simples, rustiques, ancrés dans la nature : baies, racines cuites, champignons sautés, soupes fumantes… Rien ne lui fait plus plaisir qu’un repas partagé.

Malgré sa nature pacifique, Gustave garde une méfiance tenace envers ceux qui abusent de leur pouvoir, notamment les savants, les mages et les gens "qui posent trop de questions sur les leshys". Il ne se laisse plus facilement approcher, mais une fois la confiance gagnée, il devient un allié loyal, protecteur et discret. Il n'oublie pas les promesses, ni les dettes.

Histoire

Origine

Gustave n’a jamais vraiment compris pourquoi il était si… différent. Peut-être était-ce sa drôle d’allure, cette silhouette ronde et rugueuse comme une pomme de pin géante, couronnée d’un petit rameau sec. Ou bien cette épaisse couche de mousse verte qui recouvrait sa peau, lui donnant des airs d’épouvantail végétal. Quoi qu’il en soit, son apparence avait attiré l’attention de gens peu recommandables.

Un matin, alors qu’il se baladait comme à son habitude dans la forêt, il fut capturé. Une embuscade rapide, brutale. Pas le temps de comprendre. En quelques instants, Gustave se retrouva ligoté, enfermé, puis emmené loin de sa forêt natale. Très loin.

Le voyage fut long, pénible. À moitié endormi dans une caisse humide, balloté comme un vulgaire objet, il entendait parfois parler de son futur "maître" : un gnome vivant quelque part en Ustalav, obsédé par les leshys, les "curiosités végétales" comme il les appelait. L’homme menait des expériences sur eux. Des choses qu’on ne devrait jamais faire à des êtres vivants.

Quand Gustave arriva au laboratoire, il découvrit l’enfer. Une grande pièce souterraine, froide, éclairée par des cristaux blafards. Autour de lui, des cages. Et dedans, des leshys brisés, silencieux, ou hurlant encore. Le gnome ne s’occupait pas de lui au début. Trop occupé ailleurs. Pendant quelques semaines, Gustave resta là, dans sa cage, à observer.

Il avait une vue directe sur la pièce à vivre du gnome. Il le voyait manger, lire, bricoler. Mais surtout, il le voyait jouer. Un jeu étrange avec des dés, des pions, un vieux plateau usé. Le gnome y jouait seul, parfois pendant des heures, marmonnant, pestant, comme s’il se battait contre un fantôme. Et Gustave comprit. Cet homme n’était pas juste cruel. Il était… seul.

Puis, un soir, le gnome s’approcha enfin de sa cage. Il voulait l’emmener, comme les autres. Gustave sentit la panique le submerger. Il n’avait pas de griffes, pas de crocs, pas de magie puissante. Il n’avait que sa voix. Alors il cria, presque sans réfléchir :

- "Un pari ! Si je gagne, tu me laisses partir !"

Le gnome haussa un sourcil, surpris. Puis il rit. Un petit rire sec, curieux.

- "Un pari, hein ? Soit. Un jeu pour ta liberté."

Ils jouèrent. Une partie de dés, simple mais impitoyable. Gustave n’y connaissait rien. Et pourtant, la chance ou autre chose lui sourit. À chaque lancer, il sentait le regard du gnome devenir plus nerveux, plus tendu. Et à la fin… il gagna.

Le gnome resta figé. Puis, sans un mot, il ouvrit la cage. Gustave ne bougea pas, tremblant.

- "Pars," dit simplement le gnome. "Mais sache-le : je garde un œil sur toi. Et si je te retrouve… ce sera à mon tour de choisir le jeu."

Depuis ce jour, Gustave erre libre, mais jamais totalement serein. La forêt n’est plus aussi accueillante. L’ombre du gnome plane toujours derrière lui, comme une menace silencieuse. Mais une chose a changé : Gustave a compris qu’il n’est pas qu’un drôle de leshy. Il est un survivant. Un joueur. Et il ne perdra plus jamais sa liberté sans se battre.