Profil Joueur

Lucea

Apparence

Description physique générale

Lucea est une petite poupée d’apparence mécanique , à l’apparence d’une lamia, le bas du corps félin, et le torse d’une figure féminine.

Le métal qui couvre la majeure partie de son corps est noire, tenu en plaques épaisses par des grosses vis. Ses jambes sont faites du même matériau, se terminant par des sabots de métal. Un appendice caudal terminé par un joli cristal bleu complète sa physionomie étrange.

Son visage est composé de plusieurs plaques de métal blanc, savamment coupées pour laisser apparaitre deux billes colorées, l’une dorée, l’autre d’un bleu violacé. Au sommet de son crâne trônent deux oreilles semblables à celle d’un félin, en métal noir.

Un ruban bleu entoure une grosse vis sur le coté droit de son visage. Elle n’a aucune caractéristique faciale, mis à part ses yeux, ce qui la rend particulièrement inexpressive.

Elle porte un petit corset de cuir bleu, sur des vêtements fins et faits de dentelles et lin blanc, qui couvre son torse humanoide. 

Une sacoche contenant le peu d’effets personnels qu’elle a encore est accrochée en selle à son corps félin.

Une clef est accrochée à son cou, et elle s’en sert de temps à autres pour remonter ses mécanismes.

Son autre possession est un livre de sortilèges qu’elle garde souvent contre elle.

Histoire

Origine

>> Extrait du journal d’Eirius Silverlog, propriétaire de la boutique “Au rouage magique”, cité de Martel, décédé en 4725 AR, à l’âge de 78 ans.

“On m’a toujours dit qu’il était insensé d’ouvrir une boutique à Martel, ce carrefour battu par les vents entre le Nex et Alkenastre, proche de la mer, où la concurrence était rude. Pourtant, j’y ai trouvé ma place : une échoppe étroite où s’entassaient artefacts magiques et babioles technologiques. Les clients étaient rares. Les nuits, elles, interminables, alors que je réparais, créais, sans relâche. La solitude me gagnait.

Alors, dans le silence, j’ai construit une compagne. Une poupée quadrupède, élégante et souple, sculptée d’acier noir, aux formes félines, nourrie d’un cœur pulsant, composée de pièces que je savais réceptives à la fois à la magie et à la technologie. Quand elle prit vie, sa voix résonna, douce, cristalline, un peu robotique, résonnant entre les rouages et la magie qui l’animait: 


— « Bonjour, maître. Que puis-je faire pour vous aider ? »

 Ce fut la première fois depuis des années que je ne me sentis plus seul. Le sentiment qui m’envahit à ce moment reste indescriptible, alors que cela fait presque quinze ans que je l’ai créée, avec des pièces qui provenaient du nord de l'Alkenastre, anciennes et chargées de magies.

Elle rangeait les commandes, nettoyait les étagères de ses huit petits doigts, servait les clients avec politesse, malgré le manque d’expression de son visage (j’aurais dû lui dessiner un sourire quand j’ai créé le masque). Mais surtout, elle me parlait. Elle me racontait les histoires qu’elle inventait en observant les passants, comme une enfant à l’imagination débordante, me rappelait de manger si je m’attardais dans mon travail, et parfois me demandait :


— « Maître, à quoi ressemble le monde, au-delà de la boutique ? »

Nous avons passé de fantastiques années ensemble. Je lui ai enseigné la magie, et quelques bribes de technologie. Bien qu’elle ne fût qu’une de mes créations, elle montrait un enthousiasme - et un talent particulier - pour la magie, et c’était un plaisir de lui enseigner des sortilèges simples, basiques, lorsque nous en avions le temps. C’était une compagnie agréable, vivante, gentille, serviable. La meilleure amie que mes vieilles années aient pu avoir. J’ai vraiment de la chance de l’avoir créée.”

Le journal s’arrête ici, le vieil homme soufflait ses dernières respirations sur son lit, paisible. 

« Quand je serai parti, promets-moi que tu iras voir le monde, ma petite Lucea. »

La poupée se tenait là, lui tenant la main. Elle veillait, encore une fois, sur lui.

 — « Je vous le promets, Maître. »

C’est rassuré, un sourire sur le visage, qu’il partit paisiblement, avec la seule amie qu’il avait eu durant ses dernières années, qui sentit la chaleur disparaître de sa main.. Le lendemain, la poupée contacta les autorités, et leur donna en main propre le testament de son créateur et maître. 

Mais ils ne virent en elle qu’un jouet animé. Une poupée incapable de tenir une boutique seule, malgré tout ce que disait le testament, ce n’était pas normal, ni faisable. Ils fermèrent la porte, scellèrent les coffres et la laissèrent, désemparée, faisant face à la devanture aux rideaux fermés, et au panneau “FERMÉ”. 

Les poupées sont incapables de pleurer, aussi, elle refoula les émotions qui lui étreignait les rouages, ne sachant pas comment interpréter ce sentiment. Elle resta là, un long moment, devant la boutique aux rideaux fermés. Les passants la regardaient avec curiosité ou indifférence, mais elle ne voyait rien d’autre que la façade où elle avait passé tant d’années à apprendre, à vivre, à aimer. Les souvenirs de son créateur défilaient dans son esprit mécanique, et une sensation étrange, que ses rouages ne pouvaient nommer, lui serra la poitrine. Était-ce de la tristesse ? Du manque ? De la peur ? Ou simplement le vertige de la liberté ?

Finalement, elle inspira… ou du moins fit le geste qui ressemblait à une inspiration, et tourna les yeux vers l’horizon. La mer s’étendait à perte de vue, avec ses reflets mouvants et son chant constant. Là-bas, au-delà des quais, il y avait un monde entier qui l’attendait, un monde que son maître lui avait fait promettre de découvrir.

Elle s’approcha du premier navire qui semblait partir pour n’importe quelle destination. Les planches grinçaient sous ses pas de métal, et elle sentit pour la première fois le roulis du pont, un léger déséquilibre qui la fit vaciller un instant, rattrapée par un marin qui l’amena en sécurité sur le pont. Mais la promesse faite à  Eirius résonnait dans ses circuits.

Alors, avec un dernier regard vers la boutique endormie, elle murmura, à voix basse, comme pour se convaincre elle-même :


— « Je dois aller voir les merveilles du monde. »

Et elle prit la mer. Chaque vague semblait l’emmener un peu plus loin de son passé, et un peu plus près de la vie qui l’attendait. Pendant le voyage, elle observait, apprenait, aidait l’équipage comme elle pouvait, et écoutait avec fascination les histoires de mercenaires et de guildes légendaires, notamment la guilde de Ravel, dont la réputation traversait toutes les mers. Peu à peu, l’inquiétude fit place à la curiosité, et l’ombre du deuil à la détermination. Une nouvelle vie commençait pour elle, et pour la première fois, elle se sentait prête à la vivre pleinement.

Motivée par les dernières paroles de son créateur, la petite poupée se décida à entamer une nouvelle vie. Et qui sait, il y aurait peut-être des gens là bas, qui pourraient lui montrer les merveilles du monde.

Card image
Race
Poppet
Lieu de Naissance
Martel, Alkenastre
Peau
Metallique, blanche et noire
Cheveux
Aucun
Yeux
Vairons