À l’appel du cercle druidique d’Absalom, nous nous sommes rendus sur les lieux de la cérémonie de l’automne. Le rituel, qui devait assurer l’harmonie du passage des saisons, avait été violemment perturbé.
La végétation poussait et mourait à une vitesse anormale, comme si le temps lui-même avait perdu sa cadence. Plusieurs participants et habitants avaient disparu, happés par les ténèbres au moment de l’attaque. Et, surtout, un dragon féerique — que nous avons appris à nommer Galamon — avait été atteint dans son esprit, troublé ou corrompu.
J’ai rapidement soupçonné la main d’un culte de Ghlaunder, Seigneur des Parasites et de la Corruption. Les signes étaient trop clairs : croissance dévoyée, pourriture, altération de la vie.
Avec l’aide d’une dryade, nous avons entrepris un rituel pour forcer le retour de Galamon. L’esprit du dragon était enveloppé de brume et d’hésitations, mais j’ai pu l’apaiser et le convaincre que nous étions là pour l’aider, et non pour l’asservir.
Le prix fut lourd : la dryade a flétri sous nos yeux, puis s’est effondrée, épuisée par l’effort. Et j’ai compris qu’une autre présence avait franchi le voile avec Galamon.
Un Omox, démon de la putréfaction et des limons, s’était caché dans l’ombre du rituel. Nous l'avons ainsi combattu ensemble. Le démon a fini par être défait, mais il s’est replié dans une mare noire qui a pris la forme d’un crâne grisâtre avant de disparaître.
À la fin, la dryade gisait inconsciente mais vivante. Galamon, lui, blessé et confus, a retrouvé assez de clarté pour nous remercier avant de retourner dans le Premier Monde.
Je recommande de maintenir le contact avec le cercle druidique, de chercher à revoir Galamon, et surtout de préparer la suite : le culte de Ghlaunder est toujours en mouvement, et les disparitions restent sans réponse.
— Zephyrin