Liste des rapports Le village oublié [Naraan-Kehl]

Rapport : Le village oublié [Naraan-Kehl]

On a explore la foret avec les potes de Ravel ,
On a trouve plein de morts vivants et des parchemins avec des trucs ecrits dessus dans le village abandonne .
Il reste un grand batiment en pierre ou on a pas pu rentrer dedans 



28 Pharast 4724 AR

Les brumes se sont épaissies. Des chasseurs ne reviennent plus. On entend parler de morts qui marchent dans les recoins les plus profonds de la forêt.

La guerre des géants fait rage plus à l’est. Même s’ils ne viennent pas ici, quelque chose se déplace sous les racines.

Mère Alevra commence à parler de fuir.

4 Gozran 4724 AR

Une elfe s’est présentée ce matin, vêtue d’un manteau de mousse et d’ombre. Elle s’appelle Venara.

Elle semble… ancienne. Mais pas usée. Elle a les yeux d’une mémoire qui ne devrait pas exister. Elle dit venir de la forêt elle-même, revenue par nécessité.

Elle parle doucement, mais chaque mot semble peser des siècles.

7 Gozran 4724 AR

Elle parle de protéger Karuliv contre ce qui arrive. Pas par les armes. Par le don de soi, par un acte de volonté collective.

Elle dit que si nous offrons notre vie volontairement, l’âme du village vivra à jamais, défendue par ses propres enfants.

Elle n’impose rien. Elle suggère, insinue… et nous nous mettons à la croire.

8 Gozran 4724 AR

J’ai fait un rêve. Elle était là, dans un lieu que je ne connais pas, au bord d’un grand portail fait de pierres blanches et de lumière morte.

Elle ne s’appelait pas Venara, dans ce rêve. Elle se tenait droite, fière, et des centaures la regardaient avec haine.

Je me suis réveillé en larmes, sans savoir pourquoi.

10 Gozran 4724 AR

Les volontaires sont nombreux. Trop.

Elle dit que le temps est venu. Que la Forêt elle-même l’a rappelée, et qu’elle ne peut faillir une seconde fois.

Elle a parlé de son ancien nom, brièvement, comme dans un murmure : Zeregna.

Je ne suis pas le seul à l’avoir entendu, mais nul ne l’a relevé.

11 Gozran 4724 AR

Les villageois se rassemblent en silence autour du grand frêne. Un cercle parfait, au centre duquel elle se tient.

Elle chante dans une langue oubliée. Les enfants la répètent, sans comprendre.

Les premiers sont tombés doucement, comme endormis.