Victaria Cesaria

Apparence

Description physique générale

Ceux qui tendent l'oreille peuvent apercevoir les légers "clings" de ses quelques anneaux métalliques qui s'entrechoquent. Quand elle arrive, elle est recouverte de voiles vaporeux et de nombreux rubans colorés enroulés autour de ses membres, s'envolant et accentuant ses mouvements. Un fin diadème de peu de valeur retient le voile autour de sa tête, qui dissimule partiellement son visage. Elle ne cherche pas activement à cacher sa face, mais elle tient de toute évidence à mettre en avant ses gestes plutôt que son corps.

Corps et visage

Victaria est de constitution assez normale à la taille fine. Sa peau est d'un bleu qu'on associe plutôt aux cadavres qu'aux vivants, et pourtant, elle fait incontestablement partie de la seconde catégorie. Elle a un visage ovale, au teint un peu plus pâle que le reste de son corps, ce qui accentue d'autant plus l'impression qu'elle puisse avoir les yeux enfoncés de par leur contour naturellement plus sombre. Ses cheveux sont noirs et courts, et coiffés très simplement.

Signes distinctifs

Peau gris-bleu, des voiles légers, des longs rubans colorés.

Tenue et accessoires

Même quand elle porte une armure légère, elle trouve le moyen de rajouter des voiles légers par-dessus et des quantités de rubans pour danser avec. Elle peut, à l'occasion, revêtir des habits plus classiques, mais ces moments sont rares et la rendent quasiment irreconnaissable.

Personnalité

Caractère

Victaria a une attitude un peu mystérieuse, ne parlant pas souvent en premier. Sa personnalité brille, cependant, à travers l'art, et surtout la dance: c'est quelqu'un de doux, tour à tour solennelle et comiquement dramatique, toujours consciente du caractère éphémère des choses, et prête à partager son monde avec quiconque lui accordera quelques pas.
Parmi ses défauts, il y a une certaine aura qu'elle dégage, qui met parfois mal à l'aise, quand elle se tient immobile, et surtout quand elle parle de sujets graves, souvent sans qu'on ne les aborde au préalable. Quand on célèbre une victoire, il lui arrive de rappeler que la défaite est une possibilité et la mort des héros une fatalité, et même si elle tourne cela comme une raison supplémentaire de rendre hommage aux méritants et de faire la fête, certaines personnes peuvent le prendre très mal.

Motivation

Deux objectifs dans son existence se rejoignent. Il y a la réconciliation de la vie et de la mort, la célébration du temps qu'on a et qui n'a de sens que parce qu'on le partage avec les autres. Et il y a une autre motivation, qu'elle tient possiblement de sa vie passée: faire passer les défunts de l'autre côté, les forcer à couper les liens indésirables avec les vivants et à trouver une forme d'acceptance pour leur destin. Obtenir leur consentement peut être très compliqué, mais il faut savoir lâcher prise.

Relations

Son ancienne famille adoptive, les Cesaria, n'ont pas une bonne relation avec elle, mais Victaria conserve néanmoins dans son cœur du respect, et le souvenir de meilleurs jours en leur sein.

Histoire

Origine

Le tout premier vrai souvenir dont Victaria s'est rappelée - et le tout dernier avant sa mort précédente - est qu'elle s'était interposée entre quelque chose de dangereux et quelqu'un. De toute évidence, elle ne s'en était pas sortie. Tout contexte, toute histoire précédent cet incident, et si la personne qu'elle aidait a survécu, est un vide complet.
Le premier souvenir de cette vie est qu'elle se trouvait dans un cimetière en Andoran, et qu'une troupe de saltimbanques, égarés sur la route, l'ont repérée. Ils ont d'abord pris la jeune adolescente pour une espèce de mort-vivant, évidemment, mais son comportement pacifique, le manque de pestilence, et la présence d'un pouls, les ont convaincus que son apparence ne devait être qu'une bizarrerie bénigne. Ces artistes errants qui l'ont adoptée se nommaient la Famille Cesaria, bien que leurs liens du sang n'étaient que peu factuels. La moitié était des halfelins, les autres des humains et demi-elfes.

Pendant plusieurs années, ils ont parcouru les villes avec leur jeune danseuse. Mais subtilement, au fil du temps, ils ne pouvaient s'empêcher de remarquer des détails perturbants. Elle retournait parfois danser dans les cimetières, sans audience apparente. Ses chorégraphies étaient parfois intenses et dérangeantes. Quand elle parlait, elle abordait souvent les sujets du destin, des choses éphémères, de la mort. Et la mort était un sujet tabou pour les Cesaria, qui voulaient plutôt distraire les gens de façon comique et légère.

Le malaise a culminé le jour où la matriarche est morte, et Victaria a voulu honorer sa vie et son décès en dansant, en buvant à sa santé, en ornant son cadavre de rubans colorés, au lieu de l'enterrer le plus vite possible. Sa propre famille adoptive l'a traitée de sorcière, d'avoir œuvré à sa mort, et de vouloir asservir son corps ou son âme après la mort. Ils l'ont accusée de porter malheur, et de comploter contre eux. Tout ce que Victaria pouvait leur répondre était inutile. Ils l'ont traînée en place publique de la ville où ils étaient en tournée, et ont menacé d'organiser, devant audience, la mise à mort d'une nécromancienne.

Les Firebrands ont entendu parler de la mise en place de ce spectacle macabre et sont intervenus. Il y a eu des heurts et des cris, mais ils ont fini par secourir Victaria, et écouter sa part de l'histoire. Ceux-là ont sympathisé avec les désirs de la duskwalker de célébrer de façon colorée ce qui pouvait l'être, même si son comportement était inhabituel. Mais si l'on devait condamner tout ce qui était hors-norme mais bénin et distrayant, les Firebrands n'existeraient pas. Après s'être assurés que son ancienne famille ne poursuivrait pas Victaria, ils l'ont déposée au port le plus proche, et sont repartis pour d'autres aventures.

Ravelien

Victaria fut à la fois très impressionnée par les Firebrands (de part leur style et leur amour de la justice et de la liberté), et motivée à lutter contre les morts-vivants (une sensibilité qu'elle avait déjà, mais qui fut exacerbée quand elle fut accusée de la même magie qu'elle abhorrait). Les deux pouvaient coexister dans la célébration des vivants et des morts, et dans l'encouragement de héros. Mais, forcément, elle ne pouvait pas faire cela toute seule. Elle utilisa donc ses économies pour traverser la mer jusqu'à Absalom, et postuler la plus grande guilde d'aventuriers: Ravel. Avec de la chance, si elle gagnait de la notoriété, elle pourrait peut-être retrouver les Firebrands par la même occasion.